48.De l'inertie supposée

Publié le 29 Juillet 2015

Un homme qu’on devine de dos
Il marche

Ne sachant plus pourquoi il avance
Ne sachant plus s’il veut fuir
Ou s’il veut atteindre
Il marche

Le mouvement, le propre de l’animal
Finalement s’il bouge, c’est qu’il vit
Alors Il vit parce qu’il marche
Ou il marche parce qu’il vit
Il marche

Entraîné par son propre pas
Est-il mu par sa volonté
Ou par le mouvement lui-même
Il marche

Le son des pas
Réguliers comme un métronome
Comme une horloge
Les battements d'un cœur
Marquant le temps
Il marche

Il sent le vent
Cela le rassure
Est-ce que cela existe parce qu’il marche ?
C’est une drôle de question
Il en aura le cœur net

L’homme qu’on devinait de dos
Ne marche plus

Rédigé par Jérôme Beauruelle

Publié dans #poème

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