C'est quand le bonheur ?

Publié le 30 Avril 2016

En voilà une question qu’elle est bien bonne.

Si nous nous basons sur le sens moderne du terme, cela correspond à un état plus ou moins durable durant lequel il y a absence de souffrance.
D’un point de vue physiologique, le bonheur est la satisfaction des besoins primaires que sont dormir, manger et se reproduire.
Cependant nous savons que cela n’est pas tout car lorsque ces besoins sont satisfaits nous tombons vite dans l’ennui et ce n’est pas du bonheur.
D’un point de vue étymologique, cela viendrait de l’expression « bon eür ». « Eür » étant un dérivé du latin « augurium » qui voudrait dire « accroissements accordés par les dieux à une entreprise ». Nous retrouvons encore aujourd’hui cette racine latine dans l’expression « de bon ou de mauvais augure ». Nous pouvons aussi traduire cela par « construction ».

Pouvons-nous atteindre le bonheur seul ?

C’est assez paradoxal. D’un point de vue psychologique, le bonheur n’est accessible que par l’acceptation du moi et donc immanquablement par sa construction. Le moi ne peut être construit que dans l’interaction avec l’autre. Un roi, persuadait qu’il existait une langue universelle, avait interdit aux nourrices de parler à et en présence de plusieurs nourrissons. De cette manière, le roi pensait que les enfants ne seraient pas pervertis par ce qu’ils entendaient et qu’ils parleraient dans cette langue universelle. Ils sont tous morts. Alors pouvons-nous atteindre le bonheur seul ? A ce stade, je dirais non sans hésitation.

Mais qu’en est-il ensuite ?

Tout au long de notre vie, il me semble que nous ayons besoin d’interactions avec l’autre sans quoi nous finissons par perdre toute notion de bonne mesure. Une solitude trop longue finit, dans la grande majorité des cas, par la folie. Et la folie c’est quoi ? C’est un comportement anormal. La normalité c’est quoi ? C’est le comportement moyen d’une somme d’individus. Bref, la notion de normalité reste toute subjective.

Le bonheur normalisé ?

De nos jours, le bonheur correspond à la satisfaction d’un besoin de confort matériel. De mon point de vue, c’est un bonheur artificiel. Je crois que celui qui n’a jamais manqué de rien ne peut avoir accès au bonheur car la privation donne sa valeur aux choses. Finalement, pouvoir se contenter de peu et faire abstraction du superflu est peut-être une voie. Et même en arrivant, soit dans la satisfaction du besoin matériel soit dans le contentement du peu, est-ce alors le bonheur ? Et bien, je dirais non encore. A ce moment-là, plus rien.

Mais alors C’est quoi ????

Ce n’est certainement pas ce après quoi nous courrons ! On nous vend de l’utopique, de l’inaccessible, de la dépression future bien emballée ! Alors quoi ? Posons-nous la bonne question et si le bonheur ce n’était pas l’horizon ?

Faire comme l’arbre.

J’ai arrêté de courir. J’ai commencé à faire attention aux choses et aux gens. Je réinventais ces mondes magiques que je parcourais étant enfant et j’y prends plaisir ! Je me suis autorisé à prendre le temps et, sans que je m’en aperçoive, le bonheur m’a rattrapé. Le bonheur, la bonne construction. Le bonheur est le contraire de l’individualisme. C’est le partage et l’altruisme. C’est la main que je tends sans rien attendre en retour. C’est un sourire que je reçois. Tout cela juste parce que je me suis arrêté de courir et le bonheur m’a rattrapé.

Rédigé par Jérôme Beauruelle

Publié dans #pensees vertes, #jerome beauruelle

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