La nuit est belle
Publié le 4 Mars 2016
2 heures du mat’.
Ma copine Insomnie me fait du coude. Elle trouve que ça fait un peu trop longtemps que nous n’avions pas eu de tête à tête. Je la bouderai volontiers pour une discussion avec Morphée mais me voilà réveillé.
Ma perception du temps est différente dans ces moments là. Les secondes s’allongent (les veinardes). « Ô temps, suspends ton vol » écrivait un certain Lamartine. L’angoisse du temps qui passe, la finitude, ce thème cher aux écrivains de la Pléiade. Et bien bizarrement, là, je m’en fous.
Le temps. Cette volonté de vouloir dompter et enfermer celui-ci dans de drôles de petites boîtes que nous exhibons à qui veut bien les voir. Ce doit être pour cela que cela s’appelle une « montre ». J’imagine. Je te « montre » ma domination sur l’heure. C’est amusant.
Me voilà à tergiverser sur la notion de temps. Après tout, c’est une façon comme une autre de le perdre. C’est la seule dimension qui ne saurait admettre un retour.
Cela étant dit. Le temps est relatif et à contrario vraiment pas universel. Chaque être vivant à sa propre perception du temps et ce qui peut nous sembler une heure , peut paraître une éternité à une éphémère et une fraction de seconde à un arbre.
Le temps s’écoule et je ne dors toujours pas…